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vendredi 25 mars 2011

Egypte : des manifestantes victimes de tortures

il y a 1 heure 40 min

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EGYPTE : DES MANIFESTANTES VICTIMES DE TORTURES

Egypte des manifestantes victimes de tortures

L’organisation non-gouvernementale Amnesty international a mis en garde mercredi dernier le gouvernement égyptien contre des actes de torture et de barbarie commis à l’encontre de manifestantes. Dix-huit femmes au moins, auraient en effet été arrêtées par des militaires le 9 mars pendant un mouvement de protestation sur la place Tahrir, au Caire. D’après l’organisation internationale, qui a recueilli les témoignages de ces femmes, les manifestantes auraient été frappées avant de subir des décharges électriques, forcées à se déshabiller avant d’être photographiées par les soldats. Elles auraient ensuite été soumises à des tests de virginité et menacées d’être accusées de prostitution si ceux-ci se révélaient négatifs.

Une journaliste confirme les témoignages

Pour Amnesty international, « les tests de virginité constituent une forme de torture lorsqu’ils sont subis. » Toujours selon les témoignages recueillis par l’ONG, une femme ayant affirmé être vierge mais dont le test était négatif a été battue puis soumise à des décharges électriques.

Une journaliste se trouvant également sur la place Tahrir lors de la manifestation aurait été arrêtée, menottée et insultée avant d’être relâchée un peu plus tard. Elle aurait confirmé les témoignages des manifestantes.


Amnesty demande des comptes
« Les autorités égyptiennes doivent arrêter le traitement dégradant et choquant réservé aux femmes qui manifestent. Les femmes ont pleinement participé au tournant que connaît actuellement l’Egypte et ne doivent pas payer pour leur activisme », indique Amnesty International sur son site Internet. « Les personnes responsables de ces actes doivent être présentées à la justice et les femmes courageuses qui ont dénoncé ces violences doivent être protégées de toute représailles », poursuit l’ONG. Les manifestantes ont été relâchées après avoir été présentées devant une cour martiale. Amnesty dénonce également la présentation de civils devant des tribunaux militaires, connus pour rendre les recours en appel plus difficiles.

F.F. Le 25/03/2011